Les élections législatives italiennes de mai 2008 ont ramené au pouvoir le Pôle des Libertés constitué essentiellement autour de Forza Italia de Silvio Berlusconi, de la Lega Nord d’Umberto Bossi et de l’Alleanza nazionale de Gianfranco Fini. Depuis, il ne se passe pas un mois sans qu’une instance internationale ou une ONG ne dénonce les coups de canif de plus en plus violents portés par le gouvernement italien dans ses engagements internationaux. Longtemps terre d’émigration vers le continent américain et le nord de l’Europe, l’Italie est aujourd’hui une terre d’immigration et la première destination européenne pour les demandeurs d’asile, ce qui a semble-t-il déclenché une vague de xénophobie et d’intolérance sur laquelle surfe le nouveau gouvernement. Dès mai 2008, après l’incendie criminel de deux camps roms à Naples, la section italienne d’Amnesty International n’avait pas hésité à tenir des propos très durs à l’encontre de la nouvelle coalition : « L’Italie risque de devenir un pays dangereux, aujourd’hui pour les Roms et les Roumains, demain potentiellement pour nous tous. » Les étrangers ne sont pas les seuls à faire les frais de ce climat délétère, les minorités sexuelles étant elles aussi dans la ligne de mire, sans parler des travailleurs saisonniers soumis à une exploitation pénible dans le sud du pays. Reportages.
Publié sur Libértés! – Amnesty International Belgique Francophone